Crier au loup ou Crier dans le désert…

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Date: 10 avril 2012
Auteur: Daniel Nadeau

Le Cabinet de relations publiques et de communication Nadeau Bellavance gère des crises depuis des lunes. Nos services professionnels sont généralement requis par des organisations qui sont aux prises avec une grave crise et on nous appelle au dernier moment alors que les actions à prendre sont coûteuses et ont peu de chances de donner des résultats. On joue alors au pompier.

Aujourd’hui, l’actualité donne un autre exemple du comportement qu’il ne faut pas adopter en matière de relations avec ses différents publics, soit la négligence. Le plus important manufacturier de jus de fruits frais du Québec, Lassonde, vient de reculer de façon importante dans un dossier de marque de commerce au détriment d’une petite entreprise, Olivia’s Oasis, qui fabrique des savons et des articles de soins de beauté personnels. Les dirigeants de Lassonde s’étaient montrés intraitables à l’endroit de cette petite entreprise et avaient tenté de forcer l’entrepreneure à changer le nom de ses produits. Profitant de sa taille et de ses moyens financiers, Lassonde s’est servi de ses avocats et des tribunaux pour poursuivre la petite entreprise entraînant pour celle-ci des coûts importants et un stress inutile. Dans un Québec où l’on cherche à valoriser l’entrepreneuriat, le jugement des dirigeants de Lassonde était plus ou moins approprié dans les circonstances. On a une fois de plus assisté à un combat de type David contre Goliath.

Néanmoins, cette fois-ci, grâce aux réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, Les Industries Lassonde ont reculé et ont versé une compensation, équivalente au montant que Lassonde aurait dû payer si le jugement de la Cour de première instance n’avait pas été cassé par la Cour d’appel. Cette somme qui n’a pas été révélée est jugée satisfaisante par la principale intéressée. La force des réseaux sociaux a parlé et Lassonde a payé. Ce qui est une bonne nouvelle pour la principale intéressée, mais une moins bonne pour les actionnaires de Lassonde. La question qu’il faut poser est la suivante : Comment en arrive-t-on là?

Réponse simple. D’abord en s’appuyant sur les droits de propriété et les tribunaux, les entreprises et les organisations prennent la chance d’avoir raison en droit, mais le risque d’avoir tort en société. Jamais il ne faut négliger le dialogue avec l’ensemble de ses publics cibles au risque de commettre de graves erreurs de jugement aux conséquences commerciales insoupçonnables. L’existence d’un « dialogue monitorée » avec ses différents publics aurait permis aux dirigeants de Lassonde de voir venir les coups et d’éviter cette campagne contre sa marque sur les réseaux sociaux. Puis, il est aujourd’hui très risqué de ne pas gérer sa marque sur les réseaux sociaux. Pour cela, il faut être conscient que ce qu’ont vécu Les Industries Lassonde, ce dernier weekend, peut arriver à n’importe qui, n’importe quand. Il faut donc se donner un plan match et des outils pour prévoir le pire. On comprend mieux maintenant ce que les professionnels du Cabinet de relations publiques Nadeau Bellavance  vous racontent en matière de gestion des réseaux sociaux et de la nécessité d’entretenir un dialogue avec vos différents publics cibles. Comme vous le constatez, ils ne crient pas au loup. Cependant, il n’en tient qu’à vous qu’ils cessent de crier dans le désert…

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