10 conseils pour aider les médias à devenir numérique

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Date: 21 septembre 2015
Auteur: mblanc

Veuillez noter que ce billet de blogue date de 2009…

La FPJQ (Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec) a beau être de l’ère paléolithique dans ses réactions de primate non évolué, d’autres organismes plus innovants se posent de sérieuses questions quant à l’avenir des journaux et suggèrent des pistes positives pour traverser le raz de marée que la presse traverse partout dans le monde. Pas besoin de rappeler que le New York Times va maintenant vendre de la pub sur sa page frontispice ou que le Christian Science Monitor ne sera plus que numérique ou que les ventes de pub pour la presse écrite continuent leur décroissance.

Consider the plight of newspapers, whose collective revenues will plummet nearly 16% in 2009, after an even more brutal 16.4% decline in 2008, according to eMarketer.

Toujours est-il que le Nieman Fondation For Journalism at Harvard, dans son Nieman Report, publie To Prepare for the Future, Skip the Present (déniché via un Twitt de Jeff Mignon). Dans ce papier lumineux qui est aussi pertinent pour la presse écrite que pour bien d’autres industries, on peut lire:

‘… today’s obsession with saving newspapers has meant that, for the most part, media companies have failed to plan adequately for tomorrow’s digital future.’
“Burn baby, burn.” These are the unforgettable words of a top-ranking Yellowstone National Park ecologist as fire ripped through the park’s forests in the summer of 1988. Few people cared that Don Despain’s words were taken out of context. The remark was used to pour scorn on the supposed devil-may-care approach of the National Park Service, which favored allowing natural fires to burn off accumulations of undergrowth in order to facilitate forest renewal.

L’auteur, Edward Roussel, fait donc ses dix recommandations pour s’adapter au tsunami qu’on ne cesse de voir arriver. Je vous les traduis librement ici.

  1. Ajuster le focus. L’internet permet de trouver des infos sur une foule de sujets. Spécialisez-vous et couvrez vos sujets en profondeur au lieu de vous étendre et de parler de tout.
  2. Branchez-vous aux réseaux. Si vous ne pouvez compétitionner avec ce qui se fait de mieux sur le Web, hyperliez-les. Les médias doivent se voir comme participant à une chaîne de contenus au lieu d’une destination finale. Les journalistes deviendront des filtres qui ont de l’influence et ajoute de la profondeur aux contenus. Le futur du journalisme est de vendre de l’expertise pas du contenu.
  3. Les « deadlines » satisfont les éditeurs, pas les lecteurs. Les nouvelles sont sur un continuum et c’est important de s’adapter au trafic du Web. N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas de faire de la primeur, AFP et Reuters le font très bien, mais plutôt d’ajouter de la valeur et de trouver les angles, d’échanger avec l’auditoire et d’ajouter du multimédia.
  4. L’explosion des blogues et des médias sociaux ont créé une culture dans laquelle le consommateur s’attend qu’ils soient inclus dans le traitement de la nouvelle. Ceux qui ne savent pas s’adapter à cette réalité seront perçus comme des organisations de second rang. Créez des fonctionnalités, permettez à vos lecteurs d’interagir, de partager des nouvelles, critiquez les services locaux comme les restaurants et les hôtels et débutez les discussions et les débats.
  5. Le pouvoir est en bas et non en haut. Les journalistes sur le terrain sont les plus prêts de vos lecteurs. Ils sont donc les mieux placés pour nourrir les communautés Web. Observez ceux qui ont le plus de courrier et ils seront probablement dans un sujet précis comme le jardinage ou les conseils maternels plutôt que sur le sport ou la politique.
  6. Adoptez le multimédia. Formez vos rédacteurs à utiliser la vidéo, les galeries de photos, les graphiques et la cartographie pour compléter leurs histoires. Une histoire sur un soldat au front en Afghanistan se raconte mieux avec une carte, des photos et avec évidemment du texte.
  7. Valorisez les structures peu coûteuses. 75% des coûts de la presse écrite n’ont rien à voir avec le contenu éditorial. Ce sont les coûts de transport, d’impression, et cetera. Dans un univers numérique, il existe une opportunité de remettre ces coûts en question et de sous-traiter à l’externe les expertises non nécessaires à la création de contenus. Si vos vendeurs ne savent pas comment vendre de la pub numérique, sous-traiter à Google ou à une firme de placement publicitaire Web.
  8. Investissez sur le Web. Votre site Web a besoin d’investissements avant qu’il ne rapporte.  Les grands services comme les chemins de fer ou le téléphone ont pris des années avant d’être rentables. N’espérez pas que vos pertes publicitaires papier retrouvent leur contrepartie Web instantanément.
  9. Brassez la cage de vos gestionnaires. L’un des plus gros obstacles à la planification du changement est les gestionnaires seniors qui ont la nostalgie du passé. S’ils ne sont pas passionnés pour le futur numérique, ils auront beaucoup de difficulté à le matérialiser.
  10. Expérimentez. Nous vivons une époque passionnante de l’histoire des médias. C’est une période permettant l’amalgame de la télédiffusion, du texte et des médias sociaux. N’ayez pas peur de l’échec et osez de nouveaux projets. Observez ce qui marche et construisez sur vos succès.

Still, the dominant newspapers have a huge advantage over start-up news operations: They are trusted brands at a time when the proliferation of news sources has made trust a premium for readers and advertisers alike. That’s a good springboard for success. But time is running out.

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