La désinformation-spectacle

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Date: 8 avril 2016
Auteur: Daniel Nadeau

Parfois trop c’est comme pas assez. La couverture des médias d’information de l’affaire Sam Hamad fait partie de ce qui m’apparaît comme un trop. On donne dans l’information-spectacle et cela mène à une opération de désinformation.medias de masse

Depuis les révélations de l’émission Enquête sur les ondes d’Ici Radio-Canada télé, nous n’en avons plus que pour l’affaire Hamad. Les allégations d’intervention illégale d’un ministre dans le dossier de Premier Tech, les relations de proximité de Sam Hamad avec le pestiféré Marc-Yvan Côté, dernier supplicié du cirque des suites de la commission Charbonneau, son voyage éclair en Floride et finalement sa rétrogradation du conseil des ministres. Que les révélations soient fondées sur des échanges de courriel faits à l’insu du principal intéressé ne change rien à l’affaire. On donne dans la culpabilité par association et on cherche à faire triompher à tout prix la thèse des médias et des oppositions au Parti libéral du Québec que ce parti est gangréné par la corruption et le patronage. Les médias, chroniqueurs et éditorialistes n’ont jamais accepté le fait que le rapport de la commission Charbonneau a été incapable d’établir des liens entre les contributions politiques illégales et l’octroi de contrats au gouvernement du Québec. Ils se vengent en fabriquant de nouvelles preuves qui ne résisteraient pas longtemps devant un tribunal de justice.

C’est un déni de justice et de démocratie de s’acharner ainsi sur le gouvernement avec des preuves aussi peu convaincantes. Bien sûr, le gouvernement lui-même semble donner raison à ces médias qui fort d’une opinion publique cynique et désabusé de sa classe politique peuvent s’en donner à cœur joie.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux du gouvernement Couillard, le Dr Gaétan Barrette, a eu raison hier de piquer une sainte colère contre la couverture de l’actualité des médias qui ignorent d’importantes annonces de son ministère au profit du pseudo-scandale Sam Hamad.

Les médias ont un examen de conscience à faire. Même s’ils n’aiment pas le gouvernement actuel, ils n’ont pas le droit moral et éthique de mener une campagne active de déstabilisation du gouvernement par une campagne de désinformation. Imaginez ces mêmes médias ont osé entaché les premières funérailles nationales d’une femme au Québec, celle de madame Claire Kirkland-Casgrain, par leur insistance maladive sur ce fait divers de notre univers politique. La lutte menée par cette pionnière pour l’avancement de la cause des femmes méritait beaucoup mieux. Nous tous, Québécois et Québécoises, méritons beaucoup mieux que la désinformation spectacle que nous offre en ce moment les médias québécois…

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