Le dialogue avec les citoyens

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Date: 21 juin 2016
Auteur: Daniel Nadeau

De nos jours, le dialogue est en vedette. Il n’y a plus un seul projet qui met en cause l’espace public qui ne fait pas l’objet de discussions, de contraintes et de débats. Aujourd’hui, ce qui fait souvent la fierté des Québécois, le métro à Montréal, les Jeux olympiques, la Baie-James sont autant de projets qui ne pourraient être réalisés. Cela s’explique par plusieurs phénomènes, notamment le bien connu « Not in my back yard » ou phénomène Nimby.

C’est pourquoi dialoguer avec les communautés et les citoyens concernés est devenu un métier pour tous les promoteurs de projet au Québec.Dialogue citoyen Cela alourdit bien souvent le processus d’approbation des projets et augmente leurs coûts. Ce n’est pas de tout repos aujourd’hui de porter un projet et de chercher à le réaliser. Cela est vrai pour toutes les entreprises privées, ce que l’on peut comprendre aisément, mais c’est aussi la même chose pour les projets d’utilité publique comme le projet de transport électrique de la Caisse de dépôt et placement du Québec à Montréal.

Si les promoteurs ont le devoir d’expliquer leurs projets, d’en tracer les contours et d’en minimiser les conséquences dans la vie du plus grand nombre, il n’est pas moins vrai que les citoyennes et les citoyens ont aussi le devoir de s’informer, de comprendre et de s’élever dans les débats relativement au bien commun. Ils ne peuvent se satisfaire de simplement défendre leurs petits intérêts. Ils doivent prendre en compte le bien commun.

Ils doivent surtout éviter de laisser les projets proposés d’être pris en otage par des minorités agissantes. L’important au fond c’est qu’il existe un véritable dialogue entre les citoyens et les promoteurs de projets et pas seulement entre les promoteurs et les groupes de pression ou les minorités agissantes. Par exemple, le projet de pipeline de TransCanada n’a pas donné lieu à un véritable dialogue entre la population et le promoteur. S’il s’avère que l’on doive dire non à tout projet de pipeline et d’empêcher l’Alberta de tirer profit de ses ressources naturelles, un véritable dialogue citoyen pourrait peut-être déboucher sur l’idée de compenser l’Alberta pour les ressources naturelles auxquelles elle renoncera au nom de la survie de la planète et pour permettre au Canada d’atteindre ses objectifs de réduction de ses GES pour se conformer au traité signé à Paris. Cela signifie en clair que peut-être nous, les citoyens, qui refusons toute exploitation des ressources albertaines devrions mettre la main dans nos poches pour soutenir l’économie albertaine qui devra entreprendre une douloureuse transition.

C’est dans le dialogue entre les citoyens et les promoteurs que doivent naître des solutions durables et justes pour tous. Le dialogue est la seule solution d’une vie commune démocratique.

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