Crise au SPVM!

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Date: 2 novembre 2016
Auteur: Daniel Nadeau

La planète entière a entendu parler de la surveillance policière du téléphone cellulaire du populaire chroniqueur de la Presse+, Patrick Lagacé. Quel gâchis de relations publiques. La gestion de cette crise par le SPVMspvm a été tout simplement désastreuse. Cela s’ajoute à son déficit opérationnel. Qui est le petit génie qui a pris la décision de demander un mandat pour surveiller les communications téléphoniques cellulaires de Patrick Lagacé et de pister ses déplacements? Comment peut-on justifier une telle attitude qui porte atteinte aux droits démocratiques des citoyennes et des citoyens et à la liberté de presse? C’est incroyable un tel manque de jugement de la part des autorités policières de Montréal. La gestion de crise préventive demande d’abord et avant tout que l’on exerce son jugement. Ici, une ligne a été franchie et cela aucune stratégie de relations publiques même géniale ne peut venir suppléer à un tel manque de jugement.

Une fois que cela est établi, on est en mesure de constater que la gestion de cette affaire par le SPVM a été nulle. Déjà qu’elle devait faire transiter son message par les médias qui en ont été les victimes. Vraiment complexe comme opération de sauvetage en matière de relations publiques. D’ailleurs dans un billet hier, mon collège Steve Flanagan fait un bon résumé de la situation et je partage son point de vue quant à l’opération désastreuse de relations publiques du SPVM.

Ce matin, la signature d’une lettre ouverte par les dirigeants des plus importantes salles de presse du Québec et la demande d’une commission d’enquête par l’ex-bâtonnier et ex-député libéral, presque ministre de la Justice, Gilles Ouimet en ajoute aux problèmes du chef de police de la SPVM, le chef Pichet. Son point de presse tardif, en fin de journée lundi, a plutôt jeté de l’huile sur le feu et semer de plus grandes incertitudes à la place de calmer le jeu. Désastreux.

Dans son édition de mardi, Le Journal de Montréal en ajoute nous pistant sur le fait que trois autres journalistes d’enquête au Québec ont aussi fait l’objet de surveillance policière. C’est à croire que le Québec et le Canada sont en train de vivre sous un État policier et politique. Déjà que certains trouvent que l’UPAC en mène large eu égard à la protection de nos droits et liberté en regard de la lutte au terrorisme.

Non le SPVM a vraiment foiré dans sa gestion de cette crise. La seule bonne nouvelle de cette triste affaire c’est que nous avons été alertés sur le péril que vit notre société en matière du respect de la liberté de presse et de nos droits civiques.

Cette crise a été mal gérée, mais il aurait été difficile de mieux la gérer tant le jugement opérationnel à sa source était vicié…

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