Campagne électorale permanente!

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Date: 17 mars 2017
Auteur: Daniel Nadeau

Cela est presque passé inaperçu. Pourtant c’est un fait politique majeur. Donald Trump a tenu son premier rallye électoral pour sa réélection. Trump 2020 a tenu sa première activité au Nevada hier soir. Il vient à peine d’être élu direz-vous. Comment peut-il se retrouver en campagne aussi tôt?

La réponse à cette question tient au début difficile de la présidence Trump aux États-Unis. Un rapide survol de l’actualité politique américaine nous permet de constater que Donald Trump est embourbé dans trois dossiers majeurs : l’affaire de l’écoute électronique par l’ex-président Obama, le retrait de la réforme de la santé Obamacare pour la remplacer par une autre moins avantageuse pour l’accessibilité des Américains aux soins de santé et les difficultés de Trump avec la justice en matière de bannissement de certains ressortissants de pays arabo-musulmans.

Le taux d’approbation de la présidence Trump avoisine les 40 %. Le plus bas taux d’approbation tous les présidents confondus et cela au début de son mandat. Sans compter les démêlées de Donald Trump avec la presse américaine et les enquêtes en cours sur les liens entre ses proches et la Russie au cours de la dernière campagne électorale.

Tous ces éléments font en sorte que Donald Trump s’active à mettre en œuvre une stratégie qui vise à consolider sa base électorale. Les partisans de Trump, les vrais partisans, ceux qui le croient dans ses accusations contre les élites et les médias qui répandent de fausses nouvelles, vont continuer d’appuyer sa présidence. Il veut opposer le peuple qu’il dit représenter aux élites et aux médias. Quoi de mieux, à l’aube de durs combats qu’il a à mener pour faire approuver ses politiques qui sont largement impopulaires dans la population américaine et même auprès d’un certain nombre de membres du parti républicain, même des représentants élus?

Par la tenue d’un rallye électoral partisan, Donald Trump fait d’une pierre deux coups : il va chercher de l’affection et de l’adrénaline auprès de sa base électorale et il crée une mise en scène où l’on peut voir qu’il a l’appui du peuple américain ou du moins d’une partie. Pour quelqu’un qui s’est fait élire en disant représenter le peuple contre Washington et les élites, le procédé est habile et même prévisible.

Donald Trump a déjà reproché à Barack Obama de faire trop campagne et de ne pas gouverner. Il semble bien que lui peut se permettre d’oublier ses reproches d’hier. Il peut faire ce qu’il dénonçait. N’y voyez pas une contradiction, c’est du Donald Trump. Bienvenue dans le monde alternatif de Donald Trump!

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