La SSBJ – Sherbrooke en crise

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Date: 23 juin 2017
Auteur: Daniel Nadeau

À l’aube de notre fête nationale, on ne peut qu’être surpris de la crise qui sévit à la Société Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Sherbrooke. Rappelons les faits. Il existe une volonté claire de la direction actuelle de la SSBJ de ne pas permettre l’accueil de nouveaux membres. À sa face même, il est curieux qu’une association qui a dans sa mission l’idée d’être et je cite : « Un organisme destiné à regrouper tous les citoyens désirant travailler à la promotion des intérêts des canadiens-français ». Cela est surtout préoccupant à une époque où ce genre d’associations cherche plutôt à fédérer de nouveaux membres plutôt que d’en restreindre l’accès.

Des organismes du genre font souvent appel à des firmes de communication comme la mienne afin de se repositionner et de se donner une image plus moderne pour ne pas disparaître. Même l’Église catholique romaine, institution plutôt conservatrice, tous en conviendront, l’a fait. Il y a quelques années, j’ai participé avec mon ami Réjean Gagné de la firme Bingo à une opération du genre pour la Fondation Mgr Jean-Marie Fortier et cela a donné de bons résultats.

Il faut donc comprendre que cette crise à la SSBJ du diocèse de Sherbrooke est plutôt liée à des considérations politiques. Il est connu par tous que l’actuelle dirigeante Micheline Dupuis est une ardente fédéraliste et j’imagine facilement qu’elle ne voit pas d’un bon œil l’arrivée des souverainistes d’Étienne Alexis Boucher dans son organisation. Madame Dupuis doit craindre que son organisme soit noyauté par les péquistes. Je l’entends dans mon imaginaire dire de telles choses.

Pourtant, cela est posé le problème au mauvais endroit. Une association comme celle de la SSBJ du diocèse de Sherbrooke doit vivre par et pour ses bénévoles. Si l’implication de ses membres est plutôt le fait de citoyennes et de citoyens qui voient la souveraineté comme la meilleure façon de défendre l’héritage canadien-français, c’est bien leur droit. Néanmoins, moi qui suis un fier Canadien français québécois et un Canadien, je ne vois pas le monde de cette façon. Je crois que l’on peut défendre autrement l’héritage canadien-français, le socle de notre culture, de notre langue et de nos institutions quoi qu’en disent les démiurges du multiculturalisme et du Nouveau Monde postnational à la Trudeau.

Chose certaine, on ne défend pas ses idées à coup d’interdictions et de coups fourrés juridiques. On les défend avec des arguments, des convictions et de la passion. La crise actuelle à la SSBJ du diocèse de Sherbrooke est vraiment triste pour celles et ceux qui comme moi croient qu’il faut défendre notre héritage canadien-français et notre patrimoine culturel. Ce n’est pas en verrouillant la porte à double tour que l’on fera progresser notre culture et notre langue. C’est vraiment dommage que le petit nombre de personnes qui croient au sens de notre héritage canadien-français se battent autour d’idées révolues et d’une autre décennie. Il faudrait que les dirigeants de la SSBJ du diocèse de Sherbrooke entendent la voix de la raison et cessent de mener ce combat d’arrière-garde qui ne peut que faire reculer notre héritage canadien-français au Canada.

Bonne fête nationale à tous et toutes!

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