Les Prix d’excellence de la Société canadienne des relations publiques

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Date: 15 mars 2018
Auteur: Daniel Nadeau

Celles et ceux qui pratiquent le métier des relations publiques ont rarement bonne presse. Depuis longtemps, cette activité, apparue au Québec de façon plus appuyée dans les années 1980 au Québec, fait l’objet de plusieurs accusations faisant de ces praticiennes et ces praticiens des manipulateurs de l’opinion publique ou encore de vulgaires fabricants d’images.

En fait, les relations publiques sont des outils d’avancement pour la démocratie. Permettez-moi de vous citer un article du professeur Bernard Dagenais paru dans la revue Communication en 2004. « Le journalisme se présente comme le chien de garde de la démocratie et s’inscrit dans une démarche de défense du bien public. Les relations publiques, à la solde de leur organisation, protègent les intérêts particuliers de celle-ci. Le journalisme est considéré comme le quatrième pouvoir. Les relations publiques sont considérées comme une forme de manipulation. On appelle les relationnistes les spin doctors, et on qualifie de geste de relations publiques tout propos ou initiative que l’on soupçonne d’être un maquillage de la réalité. Au-delà de ces images idéalisées du journalisme ou caricaturales des relations publiques se profilent deux métiers qui, chacun à sa manière, contribuent à la définition de la sphère publique. Dans cet article, nous voulons exposer la dynamique qui entoure ces deux métiers et démontrer que les travers du journalisme mettent en péril sa mission de chien de garde de la démocratie alors qu’en même temps, la présence des relations publiques permet aux citoyens/consommateurs d’avoir un regard critique sur la société. En somme, dans le cas du journalisme, l’idéal noble qu’on lui attribue est trahi par des pratiques qui font dominer sa réalité commerciale; et dans le cas des relations publiques, les critiques qu’on lui adresse occultent le rôle véritable qu’elles peuvent jouer dans l’orientation des grands enjeux de société. »

Affirmer que les relations publiques ne constituent qu’une façon de manipuler l’opinion c’est faire court. Pire encore, cela constitue une grave injustice pour ce champ d’activité professionnelle et cela ne tient pas compte de l’excellence des travaux faits dans ce secteur d’activités en prenant appui sur la méthode RACE (recherche, analyse, communication et évaluation).

Heureusement, les associations professionnelles qui regroupent les artisans des relations publiques au Québec et au Canada organisent des Prix d’excellence pour souligner la qualité du travail fait en relations publiques au Québec et au Canada. Je peux en témoigner, car je suis à lire de nombreux dossiers réalisés au Canada au cours de la dernière année en relations publiques marketing. Je lis ces dossiers dans le cadre de mes attributions de juge-bénévole pour les Prix d’excellence de la Société canadienne des relations publiques. J’ai accepté cette responsabilité bénévole pour contribuer à ma façon à l’excellence dans cette profession que constitue à mes yeux la pratique des relations publiques dans notre société. C’est un grand privilège que de pouvoir lire tous ces cas qui prouvent que les relations publiques valent leur pesant d’or dans la construction d’une conversation dans la démocratie canadienne.

Les relations publiques sont une pratique aussi noble que le journalisme et il est vital d’en célébrer l’excellence des pratiques.

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