Martine à Ottawa

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Date: 6 juin 2018
Auteur: Daniel Nadeau

Qui ne se souvient pas de la série de livres jeunesse Martine. Martine est l’héroïne d’une série de soixante albums pour enfants, publiés entre 1954 et 2014, presque au rythme d’un par an, par l’éditeur belge Casterman.

« Martine, l’héroïne, est une petite fille d’une dizaine d’années qui vit des “aventures” simples ancrées dans le quotidien. Phénomène de l’édition, une centaine de millions d’exemplaires d’albums de la série, dont plus d’un quart en langues étrangères, se sont vendus dans une trentaine de pays. Les histoires, écrites par Gilbert Delahaye (1923-1997) puis, après la mort de celui-ci, par Jean-Louis Marlier, sont illustrées par Marcel Marlier (1930-2011), père de Jean-Louis. La série prend fin avec la mort de son dessinateur, les albums existants continuant néanmoins à être publiés. Avec ses frères Jean et Alain, son amie Nicole, ses amis, son chien Patapouf et le chat Moustache, Martine, petite fille âgée d’une dizaine d’années, vit des “aventures” qui restent en fait ancrées dans le quotidien. La plupart des albums présentent une activité : Martine va à la ferme, à la mer, à la montagne, au cirque, au zoo; elle fait la cuisine, de la voile, de l’équitation, de la danse, du théâtre… ou un événement relativement anodin de la vie enfantine : un déménagement, une hospitalisation, la naissance d’un petit frère… »

Généralement de ton bon enfant, le nouvel album que l’on pourrait pu écrire s’intitulant Martine à Ottawa aurait tranché avec l’œuvre d’ensemble. Dans cette histoire surréaliste, Martine Ouellet aura fait preuve d’une grande détermination, mais de très peu d’instinct politique. Il est difficile d’imaginer un leader qui croit avoir toujours raison et que hors de sa vision, il n’y a point de salut. Martine Ouellet aura eu une dernière prestation publique comme cheffe du Bloc québécois pitoyable. Son déluge de rage envers tout un chacun ne vient que gratter le bobo des souverainistes et pousser un peu plus le Bloc québécois, jadis, une formation politique respectable, vers les abîmes de l’oubli.

Dans une déclaration de 28 minutes, Martine Ouellet aura attaqué tout le monde et son père pour expliquer sa défaite pour son « Martinrendum » et elle a surtout mis en valeur un fait tout simple : la cause souverainiste est de moins en moins à l’ordre du jour des intentions politiques des Québécoises et des Québécois.

Marine Ouellet a raté sa sortie et on a peine à imaginer l’immense sentiment de satisfaction de Jean-François Lisée et des troupes péquistes d’avoir appris qu’elle ne songeait pas à se représenter comme candidate du PQ dans le comté de Vachon. Si le mouvement souverainiste a encore un avenir au Québec, il apparaît indéniable que Martine Ouellet ne pourra prétendre en faire partie comme leader. Elle a fait la preuve irréfutable qu’elle a peut-être beaucoup de qualités de détermination et d’entêtement, qu’elle est totalement dédiée à la cause de sa vie, mais chose certaine les qualités de leadership ne font pas partie de ses forces.

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