La question autochtone

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Date: 11 février 2020
Auteur: Daniel Nadeau

Depuis quelques jours, les souvenirs douloureux de la crise d’Oka reviennent à la surface. En effet, des Mohawks bloquent actuellement des voies ferrées entre Montréal et Toronto, à Belleville et d’autres obstruent la voie au train de banlieue reliant Candiac à Montréal. Pourquoi ? En guise d’appui à des communautés autochtones en Colombie-Britannique qui s’oppose à un gazoduc. Deux faits doivent retenir notre attention dans cette affaire. Le premier, c’est que la majorité des autochtones de Colombie-Britannique appuie le projet. Seule une minorité s’oppose à ce projet. Puis, la solidarité des Mohawks d’ici à leur congénère de l’Ouest n’a rien à voir avec des revendications qui nous concernent directement. D’ailleurs, cinq à six représentants mohawks bloquent le passage à plus de 5000 voyageurs banlieusards. Est-ce acceptable dans une société libre et démocratique ? Moi je crois que non.

Il faut ajouter que la question autochtone au Canada est un dossier qui pourrit. Malgré les beaux gestes et les paroles généreuses, le gouvernement canadien tarde encore à régler cette question. D’ailleurs, le gouvernement nous représente. Je suis loin d’être certain qu’une majorité de Canadiennes et de Canadiens seraient d’accord pour un règlement véritable de cette question. Bien sûr, les âmes généreuses diront qu’il faut respecter le droit des premières nations et ne plus accepter que les autochtones de ce pays vivent dans des conditions qui ressemblent à celles qui prévalent parmi les pays les plus pauvres de la planète. J’en suis. Mais, les solutions si elles existent devront faire l’impasse sur de nombreux droits que nous jugeons acquis. Nous ne sommes peut-être pas encore prêts à partager la richesse de la société canadienne avec nos premières nations.

Chose certaine, la situation actuelle est explosive et il serait sage que quelqu’un s’en occupe avant que nous revivions tous ensemble une autre crise comme celle d’Oka. Cela serait mauvais pour nous, pour la réputation de notre pays sur la scène internationale et surtout pour les membres des Premières nations. Quelqu’un aurait-il un sursaut de lucidité pour faire avancer les choses avec les Premières nations ? Plus tôt cela sera, mieux cela sera…

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