L’humanité au temps du coronavirus

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Date: 17 mars 2020
Auteur: Daniel Nadeau

Les médias nous submergent d’information sur la pandémie du coronavirus. Une psychiatre invitée à une émission spéciale de Découverte sur le sujet opinait que l’exposition fréquente à ce sujet pouvait conduire à l’augmentation de l’anxiété et de la peur. Même si ce sentiment, racontait-elle, est positif la plupart du temps puisqu’il nous aide à mousser notre instinct de survie, il n’en demeure pas moins qu’il est important de s’oxygéner l’esprit et de penser à autre chose.

Depuis plus d’une semaine, la majorité des blogues que j’ai écrits et mes chroniques abordent ce sujet. Cela est un indicateur que ce dernier prend toute la place dans l’actualité. On n’en sort pas.

Hier, ce qui a retenu l’attention ce n’est pas les annonces attendues de Justin Trudeau sur la fermeture de nos frontières ni les annonces économico-sanitaires du gouvernement Legault notamment pour les travailleurs autonomes. C’est plutôt l’image de cet Italien qui sur son balcon joue une pièce de Céline Dion ou encore celle de Florence K. qui est venue chanter une ritournelle à sa grand-mère dans un CHSLD derrière une vitre. Des images fortes qui permettent de nous rappeler que nous sommes avant tout des humains. Retrouver notre humanité et recréer les liens de solidarité avec nos proches pourraient bien être deux des retombées positives de la crise actuelle. Des actions qui permettent aux humains que nous sommes de combattre l’absurdité de l’existence en renouant avec notre humanité. Cette humanité c’est ce qui nous rend semblables à tous les autres. La peur, l’anxiété, la maladie, la mort, la joie, le rire autant de manifestations de notre humanité qui est semblable pour toutes et tous.

Une humanité qui n’a rien à voir avec la course à la richesse et aux honneurs, avec l’égoïsme social et l’individualisme qui caractérisent notre époque. Nous sommes tous des humains dont l’existence est fragilisée par un virus. Devant le virus, nous sommes tous des candidats égaux. Nous pouvons tous en mourir ou en guérir. Plus nous sommes jeunes, plus nous avons de chances d’y survivre. Plus nous sommes âgés, plus nous sommes candidats à la maladie et à la mort. C’est un beau moment pour réfléchir à la vie et à la solidarité intergénérationnelle. C’est important de suivre les consignes des autorités sanitaires parce que notre humanité nous commande d’être solidaires afin de renouer les liens avec notre humanité.

C’est cela l’humanité au temps du coronavirus…

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