Et puis les courbes ?

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Date: 8 avril 2020
Auteur: Daniel Nadeau

Hier, le gouvernement du Québec par la voie de ses experts a dévoilé les scénarios de l’évolution de la crise de la pandémie du coronavirus comme il l’avait promis. Selon les prévisions de ces experts qui ne sont valables que jusqu’à la fin avril, nous avons appris comme cela était prévisible que la situation était maîtrisée bien que l’on prévoit plus de 1 000 morts qui frappera surtout les gens de 70 ans et plus. Une catastrophe pour des centaines et des centaines de familles qui prennent aujourd’hui l’allure de statistiques rassurantes.

Voilà un effet collatéral de cette propension que nous avons à vouloir tout savoir à tout prix. Une fausse transparence qui n’ajoute rien et surtout qui ne contribue en aucune façon à faire disparaître le virus de la COVIS-19, ni ne nous donne un ticket pour le retour à la vie normale.

Les scénarios dévoilés par le gouvernement du Québec indiquent que dans le meilleur des cas selon les projections des experts, le sommet de la courbe se situerait le ou à proximité du 18 avril. Dans l’optique du scénario positif, le nombre de cas s’élèverait à 29 212 cas et 1 263 décès au 30 avril. Pour le négatif, 58 845 personnes seraient affectées par la COVID-19 pour 8 860 morts. Actuellement, le Québec compte 9 340 cas confirmés de personnes atteintes de la COVID-19 et le bilan des décès s’élève à 150 au Québec.

Cette information vous a-t-elle aidé à mieux dormir ?

Pire encore, ces scénarios ne sont valables que dans la mesure où nous continuerons à respecter les consignes d’éloignement physique, pratiquerons l’éthique respiratoire (se tousser dans le coude), resterons dans nos maisons et que nous nous laverons les mains régulièrement durant vingt secondes. Pour les plus anxieux d’entre nous, il est possible, sous la recommandation de Santé Canada, de se fabriquer un masque maison et de le porter afin de ne pas contaminer autrui au cas où on aura affaire à un cas asymptomatique.

Tout cela tourne au cirque. Ce qu’il faut savoir et surtout faire c’est de respecter les consignes des autorités sanitaires et accepter de vivre notre vie monastique cloisonnée dans nos foyers. En ce qui concerne les statistiques, le nombre de décès en bout de course, nous aurons amplement le temps d’en parler après et de critiquer les décisions qui auront été prises en jouant aux gérants d’estrade. En attendant, moi je préfère avoir une pensée pour tous ces décès inutiles de ces gens âgés qui ont contribué à bâtir le Québec. Ces décès ne sont pas des statistiques, ce sont des humains que leur famille pleure. Ils auront été victimes de l’insouciance de notre époque. Insouciance que nous aurons à décrypter afin de faire un vrai bilan de cette crise…

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