Mobiliser l’opinion publique

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Date: 23 octobre 2019
Auteur: Daniel Nadeau

Dans le tintamarre de l’élection fédérale, la position des syndicats quant à la prochaine négociation des conditions de travail des employés de l’État québécois est passée sous le radar. La semaine dernière, la Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ) a déposé ses demandes au Conseil du trésor pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public qui viennent à échéance en mars prochain.

Le président de la FTQ, Daniel Boyer, a indiqué que ses membres accusaient un retard de leur rémunération globale de 6,5 %. Il a rappelé que ses membres travaillent à offrir des services à la population. La FTQ représente 52 000 fonctionnaires. Pour Daniel Boyer, la prochaine négociation doit améliorer les conditions de travail si le gouvernement veut recruter de la main d’œuvre et retenir celle qui est déjà.

Monsieur Boyer a ajouté sur les ondes de Radio-Canada ; « On demande des sous pour nos membres. Nos membres sont des employés de M. Legault qui rendent des services à la population en santé et en éducation. C’est pour ça qu’on veut avoir des conditions de travail acceptables, où ces gens vont pouvoir être valorisés au travail. »

La CSN et la CEQ doivent faire le même exercice que la FTQ au cours des prochaines semaines. Tout cela dans un contexte où l’économie se porte bien et que l’État québécois nage dans les surplus ! Malgré le rappel du premier ministre François Legault au cours de l’été que les surplus budgétaires ne devaient pas être distribués aux employés du secteur public, mais plutôt servir à baisser le fardeau fiscal des Québécois. La population risque de mal comprendre si les services auxquelles elle a droit sont interrompus par d’éventuelles grèves. Monsieur Legault a aussi martelé par le passé qu’il voulait créer des emplois à 30 $/h. De nombreux employés de l’État sont bien d’accord avec monsieur Legault. Ils vont souhaiter passer à la caisse lors des prochaines négociations.

Le gouvernement Legault qui est en pleine lune de miel doit s’attendre à des moments plus difficiles dans les prochains mois et la prochaine année. Cette négociation avec les employés de l’État québécois constituera un excellent test et la volonté du gouvernement Legault de privilégier certains types d’emploi risque de brasser la soupe.

Au cœur de tout cela, vous et moi sommes importants, car le duel se jouera en mobilisant l’opinion publique autour des camps qui vont bientôt s’affronter sur les conditions de travail des employés de l’État. Chose certaine, cela promet d’être divertissant…

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