L’avenir d’Andrew Scheer

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Date: 7 novembre 2019
Auteur: Daniel Nadeau

Hier, le caucus conservateur se réunissait à Ottawa pour la première fois depuis l’élection. Ces dernières semaines, de nombreuses voix se sont élevées du Québec tout particulièrement pour réclamer le départ d’Andrew Scheer. La rencontre d’hier était un premier test pour le leadership de ce chef de parti qui a été incapable de vaincre un chef libéral affaibli et mis sur la défensive notamment par l’affaire SNC Lavalin et la tentative qui a échoué de l’alliance entre les conservateurs de Scherr, les troupes de monsieur Legault et le Bloc québécois.

Même si le chef conservateur a recueilli plus de votes que son adversaire libéral, qu’il a vu la dernière élection lui accorder plus de sièges, force est de reconnaître que ses valeurs et son conservatisme social a été un boulet qui a empêché son parti de faire des gains au Québec, en Ontario et dans les Maritimes. Malgré l’équipe de choc recrutée par son lieutenant québécois, Alain Rayes, Andrew Scheer a été incapable de faire des gains au Québec qui lui aurait permis de former un gouvernement au moins minoritaire.

La perspective des conservateurs quant à une victoire lors des prochaines élections dans deux ou trois ans est amoindrie par le fait que les gens du Québec, de l’Ontario et des Maritimes se méfient du leadership d’Andrew Scheer. Les premiers échos du caucus d’hier laissent présager que c’est la garde rapprochée de Scheer qui écopera en premier. Le tour de Scheer viendra en avril prochain alors qu’il devra faire face à un vote de confiance de son leadership. Avec la menace de l’émergence d’un bloc de l’Ouest, le Wexit et l’incapacité d’Andrew Scheer à gagner la confiance des Canadiens ailleurs que dans l’Ouest, son sort est scellé et en mai il y aura une course au leadership chez les conservateurs.

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