Opération de relations publiques sous fond d’humiliation publique

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Date: 13 novembre 2019
Auteur: Daniel Nadeau

On a beaucoup parlé dans les médias de la mauvaise semaine du gouvernement Legault avec comme vedette le flamboyant Simon Jolin-Barrette, ci-devant ministre de l’Immigration, leader du gouvernement, ministre responsable de la Langue française et ministre de la Laïcité. Or, la semaine dernière Jolin-Barrette a vu sa bonne étoile le quitter. La façon inhumaine par laquelle il a géré le dossier de la transformation du programme de la PEQ lui a fait mal. Ce qui lui a encore plus fait mal c’est le fait qu’il ait dû reculer et retirer son projet à l’invitation du cabinet du premier ministre Legault. Cela était connu. Ce qui était attendu c’est de voir comment le gouvernement rebondirait cette semaine.

Hier, nous avons vu un ministre contrit venir faire amende honorable devant la presse parlementaire et se flageller publiquement pour ses errements. Un peu plus tard dans la journée, le premier ministre Legault est venu nettoyer la pièce en réitérant sa confiance en son jeune ministre et affirmant que tous les membres du Conseil des ministres se sentaient concernés par ce cafouillage. Le premier ministre dans sa candeur habituelle a même jugé bon d’offrir ses excuses. Une belle opération de relations publiques.

Sur le fond cependant, on évite de répondre aux vraies questions liées aux positions populistes de ce gouvernement non seulement en immigration, mais sur l’identité en général. Chercher à séduire à tout prix a toujours une conséquence. Le gouvernement Legault en paie le prix, mais veut minimiser les dégâts.

De manière plus fondamentale, c’est le caractère brouillon du gouvernement qu’il faut questionner. Il s’est fait élire en promettant des réformes soit ! Mais pourquoi tout doit-il aller si vite ? Pourquoi cette précipitation à agir sans prendre le temps de consulter ou d’en mesurer les conséquences ? Ce côté brouillon du gouvernement Legault son arrogance transparaissent dans d’autres dossiers comme celui de l’abolition des commissions scolaires par exemple.

Au-delà des regrets et des excuses, il faudrait bien un jour gouverner en tenant compte des opinions d’autres personnes que les membres de la députation de la CAQ où du conseil des ministres ?

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