Vous dites Pandémie ?

--

Date: 12 mars 2020
Auteur: Daniel Nadeau

L’Organisation mondiale de la Santé, l’OMS, vient de déclarer que la Covid-19 est une pandémie. Déjà au Québec et au Canada, nous avions pris la situation très au sérieux. Des gestes concrets sont posés pour tenter d’empêcher ce virus aux conséquences dramatiques pour les aînés et les personnes malades d’entrer chez nous. Malgré les efforts, il est clair que nous serons touchés par ce virus qui se transmet à vitesse grand V et qui pourrait atteindre selon les scénarios étudiés de 30 à 70 % de la population. Faut-il peser sur le bouton panique ? Les médias en font-ils trop ?

De nombreuses personnes estiment que l’on en fait trop avec cette histoire. Que les médias et la classe politique donnent un spectacle, pourtant, le danger est bien réel pour la santé de la population mondiale. Pour nous, Québécois et Canadiens, le plus grand danger est probablement l’insouciance du président américain à ce sujet. Notre frontière partagée est immense et perméable. Si les États-Unis sont atteints, il est clair que nous serons envahis par la Covid-19. La différence fondamentale entre nous et notre voisin c’est que toutes et tous avons accès à un service de santé et faire un examen pour déterminer si nous sommes atteints ou non du coronavirus et prendre les mesures en conséquence. Notre voisin américain n’a pas un tel système de santé et pour bien des Américains privés d’assurance maladie se faire examiner est hors de prix.

Sans quoi, être atteint de ce virus, qui s’apparente à une vilaine grippe selon ce que nous en disent les experts de la santé peut à la limite se traduire par être malade une dizaine de jours. Tous n’en meurent pas, il faut le rappeler. Il faut donc prendre au sérieux les conséquences de cette épidémie sans pour autant croire que cela est la fin du monde. Il est vrai que nous ne connaissons pas de remède ni de vaccin à ce virus, cela peut favoriser l’inquiétude, mais ne doit pas conduire à l’angoisse.

Cela rappelle La Peste d’Albert Camus qui écrivait au début de son roman « Les curieux événements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 194, à Oran »… On pourra le paraphraser en écrivant : les curieux événements qui font le sujet de ce blogue se sont produits sur la planète Terre en 2020. À première vue, une planète bien ordinaire…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

* Copy This Password *

* Type Or Paste Password Here *